Mise en ligne Mai 2022 - ORL
Il s'agit d'une nouvelle revue de la littérature mise en ligne en mai 2022. En cas d'information manquante, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante : rafael@hcuge.ch.
Exploring Trajectory Curves from Loss of Smell and Taste in Previously Hospitalized COVID-19 Survivors: the LONG-COVID-EXP-CM Multicenter Study (Exploration des courbes de trajectoire de la perte d'odorat et de goût chez les patients COVID-19 précédemment hospitalisés : l'étude multicentrique LONG-COVID-EXP-CM)
Fernández-de-Las-Peñas C, Martín-Guerrero JD, Navarro-Pardo E, Cancela-Cilleruelo I, Moro-López-Menchero P, Pellicer-Valero OJ. J Gen Intern Med. 2022 Feb 22:1–3. doi: 10.1007/s11606-022-07459-8. Epub ahead of print. PMID: 35194745; PMCID: PMC8863099.
Dans cette étude d’Espagne, 1 593 participants (âge moyen de 61 ans, 45 % de femmes) ont été évaluées à T0 (admission à l'hôpital), T1 (moyenne : 8.4 mois ; intervalle de 6 à 10 mois) et T2 (moyenne : 13.2 mois ; intervalle de 11 à 15 mois) après la sortie. Globalement, 91 % des patients (n = 119/130) souffrant d'anosmie à l'hospitalisation (T0) avaient récupéré 7 mois après (T1). De plus, 82 % (53/64) des personnes atteintes d'anosmie à T1 l'avaient développée "de novo" (n'avaient pas subi d'anosmie à T0). De même, 90 % des personnes (103/114) souffrant d'agueusie à l'hospitalisation (T0) avaient récupéré 7 mois après (T1), alors que 77 % (37/48) des patients atteints d'agueusie à T1 l'avaient développée "de novo".
Lien vers l'article scientifique : Exploring Trajectory Curves from Loss of Smell and Taste in Previously Hospitalized COVID-19 Survivors: the LONG-COVID-EXP-CM Multicenter Study
Persisting olfactory dysfunction in post-COVID-19 is associated with gustatory impairment: Results from chemosensitive testing eight months after the acute infection (La persistance du dysfonctionnement olfactif en post-COVID est associée à une dysfonction gustative : Résultats de tests huit mois après l'infection aiguë)
Hintschich CA, Fischer R, Hummel T, Wenzel JJ, Bohr C, Vielsmeier V.. PLoS One. 2022 Mar 23;17(3):e0265686. doi: 10.1371/journal.pone.0265686. PMID: 35320821; PMCID: PMC8942205.
L'étude a été menée à l'hôpital universitaire de Regensburg en Allemagne. 303 patients (âge moyen 49.0 ans; 55% femmes) qui avaient été testés positifs pour le SARS-CoV-2 par RT-PCR huit mois auparavant ont été inclus dans cette étude. Des tests psychophysiques validés ont révélé une diminution de l’odorat chez 18% et une diminution du goût chez 32 % des 303 patients inclus. Cela montre que les troubles olfactifs et gustatifs sont considérés comme des symptômes chroniques importants post-COVID-19.
Lien vers l'article scientifique : Persisting olfactory dysfunction in post-COVID-19 is associated with gustatory impairment: Results from chemosensitive testing eight months after the acute infection
Long-Term Persistence of Olfactory and Gustatory Disorders in COVID-19 Patients (Persistance à long terme des troubles olfactifs et gustatifs chez les patients atteints de COVID-19
Nguyen NN, Hoang VT, Dao TL, Meddeb L, Cortaredona S, Lagier JC, Million M, Raoult D, Gautret P. Front Med (Lausanne). 2022 Feb 25;9:794550. doi: 10.3389/fmed.2022.794550. PMID: 35280874; PMCID: PMC8915119.
Les auteurs ont analysé une cohorte prospective de patients COVID-19 admis à Marseille, France, au début de 2020. Après leur sortie de l'hôpital, les patients présentant des troubles de l'odorat et/ou du goût ont été contactés pour un entretien téléphonique. Au total, 3 737 patients ont été inclus, dont 44.8% ont rapporté des troubles de l'odorat et/ou du goût au moment de l'apparition des symptômes. Les troubles de l'odorat et/ou du goût étaient indépendamment associés au fait d'être plus jeune et de sexe féminin, à une probabilité moindre de souffrir de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancer, à un délai plus long entre l'apparition des symptômes et la consultation, et à des formes non sévères de COVID-19 à l'admission. Parmi les 605 patients atteints de troubles de l'odorat et/ou du goût qui ont été suivis, 25.5% ont rapporté la persistance des symptômes pendant plus de 6 mois. Au moment du suivi, le fait d'être une femme, d'avoir une maladie respiratoire chronique et de prendre des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) étaient des facteurs indépendamment associés à la persistance des troubles de l'odorat et/ou du goût.
Lien vers l'article scientifique : Long-Term Persistence of Olfactory and Gustatory Disorders in COVID-19 Patients