Quel traitement pour le post-COVID chez les enfants ?
A ce jour, il n’existe pas de traitement médicamenteux pour les symptômes persistant suite à une infection au SARS-CoV-2. Les différents symptômes doivent être évalués, et une prise en charge interdisciplinaire est recommandée. En règle générale, une réadaptation respectant le niveau d’énergie de la personne, tout en évitant les malaises post-effort, est préconisée pour la plupart des symptômes, une fois les autres causes exclues. Consulter les symptômes Post-Covid chez les enfants.
Un suivi régulier est recommandé pour les personnes souffrant de fatigue post-COVID. Vous devriez tenir un journal d’énergie pour suivre l'évolution de vos symptômes lorsque vous suivez les quatre P : plan, rythme, priorité et position. Vous devez également adapter votre routine pour vous concentrer sur les activités quotidiennes et éviter d'épuiser vos réserves d'énergie journalières. Si une thérapie physique est mise en place, les exercices et vos activités quotidiennes ne doivent pas vous amener à dépasser vos limites énergétiques afin d'éviter un malaise post-effort, qui nécessiterait une période de récupération ultérieure prolongée. Il s'agit donc de "pacing" ou de reprendre les activités de façon mesurée en trouvant un équilibre entre les périodes d'activité et de repos.
La réadaptation peut être physique, pulmonaire, neurologique, par entrainement olfactif ou par logopédie selon les symptômes.
L’utilisation de médecines complémentaires comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture ou les vitamines est préconisée pour certains symptômes (par exemple, la vitamine B2 pour les maux de têtes). Nous vous invitons à lire les pages par symptômes pour en savoir plus sur les traitements spécifiques.
La psychothérapie ainsi qu’un suivi psychologique et psychiatrique sont importants pour des symptômes comme l’angoisse, le stress post-traumatique et la dépression.
En cas de traitement non-efficace ou de besoin de suivi interdisciplinaire, vous pouvez visiter la page consultation post-COVID des HUG pour plus d’informations.
Des nouvelles ressources contenant des exercices de pacing, de respiration, de méditation de pleine conscience, d'hypnose et de Tai Chi peuvent aider à améliorer le bien-être général et à gérer les symptômes post-COVID.
Réadaptation
La réadaptation a un rôle important dans la prise en charge des symptômes post-COVID, notamment en l’absence de traitement médicamenteux à ce jour.
Les patients post-COVID traités en ambulatoire ou hospitalisés peuvent bénéficier de programmes de réadaptation individualisée selon l’atteinte principale et la sévérité de l’infection. Ce chapitre traite surtout de la réadaptation pour les personnes traitées en ambulatoire et qui souffrent de symptômes post-COVID comme la fatigue, l’essoufflement ou la difficulté à se concentrer.
La réadaptation physique tout en respectant les niveaux d'énergie et en évitant les malaises post-effort (pacing) est un des traitements pour la fatigue post-COVID.
Avant de commencer tout traitement de physiothérapie, la personne doit faire une évaluation par un professionnel de la santé. En cas de fatigue post-COVID, le patient doit être évalué pour détecter un éventuel malaise post-effort avant de commencer le programme de rééducation. Le test d'exercice cardio-pulmonaire peut fournir des informations sur la cause de la ou des plaintes et permettre de développer un programme d'entraînement personnalisé.
Le traitement de physiothérapie physique consiste en une rééducation pour les troubles orthostatiques (symptômes en position debout) ou les palpitations cardiaques après un effort. Dans ce cas, les exercices peuvent commencer en position horizontale afin d'éviter la dysautonomie (dysfonctionnement du système nerveux autonome) et les efforts supplémentaires lors de la position debout. Le traitement consiste également à travailler le renforcement musculaire, à faire des exercices isométriques et à restaurer l'amplitude des mouvements et des articulations. L'objectif principal est de vous permettre de réaliser des activités quotidiennes en ne dépassant pas vos limites énergétiques et en évitant les malaises post-effort. La physiothérapie doit vous aider à trouver le bon équilibre entre activité et repos. Les patients ne doivent jamais être poussés au-delà de leurs capacités, ce qui pourrait entraîner un temps de récupération plus long. L'objectif doit toujours être de maintenir votre fréquence cardiaque en dessous de 60 % du maximum. Pour le calculer : (220 - votre âge) x 0,6 = 60 pour cent de la fréquence cardiaque maximale. L'éducation thérapeutique du patient (apprendre à comprendre sa maladie, les précautions à prendre, etc.) et la thérapie de groupe peuvent être utiles, permettant ainsi une prise en charge globale du patient.La rééducation respiratoire en physiothérapie est un des traitements de l’essoufflement post-COVID. La physiothérapie respiratoire est indiquée dans les cas de séquelles pneumologiques post-COVID (suite à une phase aiguë modérée à sévère de l’infection avec ou sans hospitalisation) et dans les cas de syndrome d’hyperventilation. Le syndrome d’hyperventilation est diagnostiqué par les pneumologues, après exclusion d’atteinte structurelle du poumon en utilisant des outils spécifiques, notamment le questionnaire de Nijmegen et un test d'hyperventilation. Dans ces cas, il s’agit de retravailler le contrôle de la respiration et d’améliorer la ventilation sous la supervision de physiothérapeutes spécifiquement formés.
La neuro-rééducation peut aider dans les cas de difficultés à se concentrer afin de donner aux personnes atteintes des astuces et conseils pour l’organisation, le travail en mono-tâche etc. En cas d’indisponibilité de la neuro-rééducation ou de non-remboursement, les activités quotidiennes selon une reprise adaptée peuvent elles-mêmes être des exercices de concentration. Il s’agit donc de s’entrainer en choisissant des activités appréciables d’abord, mais aussi celles qui sont nécessaires. La personne atteinte peut commencer par lire une page d’un livre, puis 2 pages puis 3 pages etc. sur une durée de plusieurs jours voire plusieurs semaines. La personne peut aussi participer à des jeux de coordination ou de concentration. Il ne s’agit pas de commencer une nouvelle activité mais de privilégier ses propres activités.