La fatigue est l’un des symptômes les plus présents chez les jeunes souffrant d’un post-COVID. Ce symptômes est présent dans 26% des cas, 12 semaines après l’infection initiale.

La fatigue est décrite par les personnes souffrant de post-COVID comme une sensation de corps « vidé » d’énergie (asthénie), des difficultés à se rendre à l’école, un manque d’initiative et un épuisement suite au moindre effort. Il est important, lorsqu'on parle de fatigue post-COVID, de parler et de rechercher un malaise post-effort. Le malaise post-effort est la reproduction de symptômes et de sensations de fatigue après le moindre effort (mental ou physique).

Les personnes souffrant de fatigue post-COVID décrivent souvent une fatigue au réveil et un besoin de dormir durant la journée, même en l’absence d’insomnie. La fatigue peut fluctuer durant la journée, avec comme facteurs déclenchants l’effort physique, mais aussi chez certaines personnes des facteurs hormonaux, l’insomnie, le stress, l’angoisse, etc. En comparaison lors d’une dépression, la fatigue tend à diminuer avec l’activité.

Une évaluation du sommeil est primordiale dans l’évaluation de la fatigue. L’évaluation peut se faire via une consultation chez votre pédiatre ou médecin traitant. 

Votre pédiatre ou médecin traitant doit effectuer une revue des symptômes associés et une exclusion d’autres causes de fatigue, avec une évaluation clinique et un bilan biologique.

Et le traitement ? 

Il n’existe pas de médicaments pour traiter la fatigue post-COVID en l’absence de déficits vitaminiques ou d’autres causes identifiées. L’objectif de la prise en charge est une atténuation de l’impact des symptômes et de permettre à l’individu de préserver ces niveaux d'énergie.

Un suivi régulier est recommandé pour les personnes souffrant de fatigue post-COVID Un aménagement du quotidien est recommandé en privilégiant les activités de la vie quotidienne et en respectant la réserve d’énergie quotidienne. La physiothérapie peut être utile pour éviter le déconditionnement, mais elle doit être compensée par un rythme soutenu et la préservation des niveaux d'énergie. Sur la page des ressources, vous trouvez des exercices de pacing. Une évaluation psychiatrique recherchant les causes sous-jacentes de la fatigue et la gestion de son impact sur le quotidien est également indiquée.

Il existe des exercices pour mieux gérer la fatigue : 

Et l’école, l’apprentissage ?

La reprise de la scolarité, progressive au besoin, permet une adaptation ainsi qu’une gestion de l’impact des symptômes. Chez les patientes et patients présentant une fatigabilité importante, le fractionnement du travail et une augmentation adaptée en consolidant d’abord chaque étape avant d’augmenter l’effort nécessaire pour les activités (sociales, professionnelles et autres).

Privilégier la prise en charge interdisciplinaire. 

Comme dans d’autres maladies se manifestant par une fatigue, une approche mind-body (travail sur le corps et l’esprit en même temps) est bénéfique dans le traitement des symptômes. Les techniques de relaxation, les exercices de stimulation du nerf vagal (douches froides, respiration abdominale, etc.) ou la méditation peuvent être efficaces. Le tai chi, les pilates et le yoga peuvent également apprendre à gérer les symptômes dans certaines situations.